LE CONFINEMENT RESPONSABLE - Lettre N° 6

 

image COVID lettre

« Vous avez en mains le sixième numéro (déjà) de notre lettre, spéciale confinement.

Nous avons fait le choix d’y évoquer longuement le télétravail qui s’est subrepticement glissé dans notre quotidien professionnel pour y avoir aujourd’hui une place essentielle, voire toute la place.

C’est un premier changement substantiel dans notre vie, à l’instar de ceux que Boris Cirulnyk n’hésite pas à prévoir dans l’article que nous reproduisons.

Tout cela sans sacrifier nos rubriques, désormais rituelles, de conseils et de suggestions.

Nous vous en souhaitons une bonne lecture, et surtout tenez bon, chaque jour est une victoire qui nous rapproche de la fin de cet épisode exigeant.

L’équipe du CoDES 04 qui vous souhaite de demeurer en bonne santé grâce à une application rigoureuse des gestes et des comportements barrière ».

 

image informations genenrales

image chiffres cles 6 avril 2020
 

CORONAVIRUS COVID-19 - 10 bons gestes numériques en télétravail

Le télétravail évite de nombreux déplacements, réduit nos émissions de gaz à effet de serre et améliore la qualité de l’air. Mais les pratiques numériques ont aussi des impacts. Alors comment adopter les bons gestes ?

En cette période de confinement, les échanges numériques se multiplient avec les nombreux salariés en télétravail. Les réseaux sont très sollicités et des risques de saturation peuvent exister.
L'ADEME, Agence de la transition écologique, propose 10 conseils pour alléger les infrastructures et diminuer les consommations d’énergie :

1. Mettre les adresses web fréquemment consultées en favoris
2. Penser à fermer les pages internet une fois votre recherche aboutie
3. Alléger les échanges sur messagerie
4. Faire le ménage dans sa boîte mail
5. Limiter le poids des réunions en ligne
6. Faire le ménage dans le Cloud
7. Modérer le streaming vidéo
8. Utiliser le Wifi plutôt que la 4G sur les téléphones portables
9. Désactiver les transferts automatiques de données des téléphones portables
10. Et si vous aimez travailler en musique… Ecoutez la radio plutôt que les sites en streaming


Retrouvez davantage d'informations sur la page spéciale créée par l'ADEME sur le lien ci-dessous.

Bon télétravail !!

www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/habitation/dossier/co...

Infographie "Comment travailler léger ?"

Guide "La face cachée du numérique"

Guide "Ecoresponsable au bureau"

 

Télétravail et coronavirus, comment le vivez-vous ?

La Direccte Paca-Pôle Travail et l'Aract Paca lancent une grande enquête sur le télétravail pour connaître l'impact de cette organisation sur les conditions de travail, sur l'équilibre vie familiale/professionnelle, sur les relations avec les collègues de travail et le manager ? Elle s'adresse à toutes personnes en situation de télétravail total.

Direccte Paca, 2020-04-01

Répondre à l'enquête, cela ne prend que 5 minutes

 

CORONAVIRUS COVID-19 - Coronavirus et conditions de travail - Qualité de vie au travail

Compte tenu du contexte exceptionnel de la crise sanitaire que nous traversons avec la pandémie de Covid-19, nous vous proposons une série d’articles du réseau Anact-Aract pour vous accompagner dans le déploiement du télétravail

Coronavirus : repérer les activités "télétravaillables"

Alors qu'il convient de privilégier le télétravail chaque fois que possible, comment mieux identifier les activités qui peuvent s'y prêter ?
- Explications et méthodes pour repérer les activités qui se prêtent au travail à distance 

Coronavirus et télétravail : management à distance et régulation de la charge

Bien gérer la charge de travail des équipes en télétravail, c’est réussir à articuler (à distance) les 3 dimensions qui la composent : charge prescrite, réelle et subjective.
- Nos conseils et nos pistes d’action pour mieux gérer la charge de travail à distance 

Coronavirus et télétravail : 5 dimensions pour mieux s’organiser collectivement

Que vous deviez mettre en place le télétravail pour la première fois pour vos collaborateurs, ou procéder à des améliorations, retrouvez 5 dimensions à prendre en compte pour combiner poursuite de l’activité à distance et santé au travail.
- Les 5 clés pour mieux organiser le télétravail 

Coronavirus : favoriser la continuité du dialogue social

Évaluation et prévention du risque de contagion, mise en place du télétravail dans l’urgence, droits d’alerte, attention à porter aux salariés les plus fragiles, impacts économiques… Le dialogue social est un espace incontournable pour faire face aux conséquences sociales et économiques de la crise actuelle.
- Arguments et des pistes d’action pour maintenir ou renforcer le dialogue social dans cette période de crise 

Comment combiner continuité de l'activité et protection des travailleurs ?

Le Plan de continuité de l'activité (PCA) permet d’anticiper les perturbations possibles de l’activité ainsi qu’en matière de conditions de travail.
- Quelques conseils pour élaborer votre PCA et faire le lien avec la démarche d’évaluation des risques 

Coronavirus : quels enjeux de conditions de travail ?

Priorités en matière de conditions de travail, actions du réseau Anact-Aract, conseils pour l’action… Richard Abadie, directeur général de l’Anact revient sur les défis de la crise sanitaire actuelle.
- Interview à lire 

Retrouvez l'article complet de l'Anact-Aract ci-dessous.

www.anact.fr/dossier-coronavirus-et-conditions-de-travail

Comment maintenir le dialogue social en période de...

RENDEZ-VOUS LES PROCHAINS JOURS...
- Télétravail et management à distance : objectifs et feedback
- Coronavirus et télétravail : comment faciliter la conciliation des temps ?
- Tirer les enseignements et enrichir les pratiques de télétravail


Pour aller plus loin :
Fiches conseils sur les mesures de protection contre le Covid-19 et questions-réponses pour les employeurs et les salariés


Retrouvez les fiches-conseils métiers éditées par le ministère du Travail régulièrement enrichies pour aider les salariés et les employeurs dans la mise en œuvre des mesures de protection contre le Covid-19 sur les lieux de travail
https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/l-actualite-du-ministere/article/coronavirus-covid-19-fiches-conseils-metiers-pour-les-salaries-et-les

 

Etude sur les freins et leviers motivationnels à l’activité physique pendant le confinement lié au COVID-19

le 29 mars 2020

Bienvenue sur l’étude en ligne proposée par un laboratoire Grenoblois, et merci du temps que vous lui accorderez. Cette étude s’intéresse aux pratiques d’activité physique pendant et après le confinement lié au COVID-19.

Pour chaque questionnaire complètement rempli, les promoteurs s’engagent à faire un don de 0,50 € au CNRS pour soutenir les recherches sur le Covid-19.

Participer à l'étude

 

https://laboratoire-sens.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/etude-freins-et-leviers-motivationnels-lactivite-physique-pendant-confinement-lie-au-covid-19?fbclid=IwAR1YtvDdI0Fe3bC5-_WE0TBsmrbxntmy8_61cRwO7VYNCe3DE0DAl3zZy7Q

 

Guides de l'AP-HM pour le confinement

Les internes du service de psychiatrie infanto-juvénile du Pr David DA FONSECA ont mis à votre disposition un certains nombres de guides permettant de bien appréhender le confinement. Des approches simples pour gérer le séjour à domicile, préparer ses enfants au confinement et comment leur parler de cette épidémie en fonction des âges.

image aider les enfants pendant l epidemie de COVID 19


Téléchargez les guides et fiches juste ici :

Que dire aux enfants sur le COVID-19
Aider les enfants pendant la pandémie de COVID-19
Prendre soin de sa santé psychique
Guide parent / tuteur
Covid_enfant gerer les impacts psyhologiques
Coconfinement

Source : Site de l'AP-HM

 

Intervieuw de Boris Cyrulnik

II en est convaincu: "La crise que nous traversons va conduire à une révolution culturelle." Mais avant d’évoquer avec lui les changements que "la guerre sanitaire" pourrait induire, à terme, dans notre société, Boris Cyrulnik, revient sur les conséquences de la situation actuelle, celle du confinement.

Neuropsychiatre varois et éthologue, il est en effet spécialiste des comportements humains dans leurs composantes animales, mais aussi de notre capacité à rebondir, à être résilient. D’abord grâce à l’autre et à nos échanges avec lui.

Avant de parler de ce qui pourrait ressortir de cette crise, parlons de la situation en cours: vous qui êtes éthologue, spécialiste des comportements animaux, incluant ceux des humains, expliquez-nous pourquoi le confinement peut nous transformer en "Lion en cage"?
Le confinement est une adaptation physique à une épidémie, mais qui mène à l’isolement, autrement dit, une grave altération psychique. Si on veut arrêter l’épidémie, on n’a pas le choix. Plus on se confine, plus on freine l’épidémie. Cependant, on se place en isolement sensoriel, on provoque des troubles psychiques graves. On sait maintenant que l’isolement sensoriel provoque des altérations cérébrales, des atrophies des deux lobes préfrontaux, ceux de l’anticipation, et du système limbique, qui contrôle la mémoire et les émotions. Ce qui provoque une hypertrophie de l’amygdale: la zone des émotions insupportables graves: désespoir, colère. En se protégeant du virus, on s’altère donc psychologiquement, neurologiquement.Pour autant, on n’est pas forcément confiné seul et, aujourd’hui, les moyens de maintenir le contact – téléphone, Internet, réseaux sociaux – sont nombreux…Oui. Mais en confinement, on ne fonctionne pas normalement. Quand on met des gens dans les expéditions antarctiques, par exemple, ou interstellaire, dès qu’ils sont isolés, la haine apparaît. Dans les sous-marins notamment, on voit très souvent des conflits énormes apparaître.

Après effectivement, si on veut lutter contre le confinement, il est nécessaire d’ouvrir le plus possible de téléphone, de Skype, de musique, de lecture, de rencontre comme on peut.

Est-ce l’enfermement en soi qui nous perturbe, voire nous angoisse, ou simplement son idée?
Y a les deux aspects. Un homme peut vivre seul biologiquement parce qu’il est adulte, mais pas psychologiquement: son cerveau s’éteint. Un bébé seul ne peut pas vivre : s’il n’y a pas un autre près de lui, il meurt. L’humain est une espèce très sociale : on a besoin d’un autre pour devenir nous-même et pour rester en paix.
Mais pour certains, le concept même de cet enfermement est dangereux. En effet, si on a une vulnérabilité tracée dans notre mémoire, à cause d’une maladie, d’un malheur dans la vie, celle-ci est réveillée par le confinement. Dans ce cas-là, on explose contre les autres ou contre nous-même s’il n’y a pas d’autre.

L’ensemble de cette crise sanitaire est angoissant, de la crainte de la maladie à l’enfermement, en passant l’aspect inconnu du contexte. Comme atténuer cette angoisse?
Il existe des tranquillisants naturels. L’action d’abord: le jogging, la marche. On l’a constaté par exemple avec les prisonniers isolés, qui tournent littéralement comme des lions en cage: ça leur permet de contrôler partiellement l’hyperémotion provoquée par le confinement. Un autre tranquillisant naturel, c’est l’affection: être sécurisé par quelqu’un qu’on aime bien. Si l’autre est pour nous une base de sécurité, on sera sécurisé par sa simple présence. Mais il faut bien avoir conscience que dans certaines familles, maltraitante notamment, l’autre est une base d’insécurité. Or, en confinement, l’enfant ne peut échapper à cette maltraitance, alors qu’en temps normal, lorsqu’il va à l’école, il peut trouver un tuteur de résilience.

Croyez-vous qu’il existe une sorte de délai pendant lequel ce confinement peut rester supportable… avant de ne plus l’être?
Les seuils sont très différents selon le développement antérieur au confinement. Si on a eu un bon développement, avec des parents sécurisants, pas trop de traumas dans la vie, on va supporter le confinement et même devenir créatif. Mais si, avant le confinement, on a des traces de blessure passée, de maladie, d’isolement, de conflit, qu’on réussit plus ou moins à compenser dans la vie quotidienne parce qu’on travaille, parce qu’on a des amis, alors le confinement empêche cette ouverture créative et les traces du passé se remettent à saigner.

Avez-vous des clés pour faire face à cet enfermement?
Il faut lutter contre le confinement par l’art, l’écriture, la musique. Mais surtout par la parole, grâce aux moyens modernes comme Skype ou le téléphone. Mais attention, pas seulement par des messages écrits : il est nécessaire de parler ! La parole a une fonction sécurisante, qui permet d’établir des rencontres psychiques avec quelqu’un d’autre. Y compris quand on est confiné en famille : il est important de se parler beaucoup (sans trop se toucher pour ne pas prendre le risque de se contaminer), de se raconter des histoires.

À titre individuel, que peut-on retirer de cette période?
Le confinement est source d’ennui. Or l’ennui est un excellent stimulant de la créativité. On va devenir créatif. C’est très fréquent dans la condition humaine… Les virus les bactéries ont joué un rôle énorme dans la culture. Par exemple, la syphilis a fait des ravages énormes dans tout le romantisme occidental, la tuberculose a foutu en l’air des familles en entière. Mais on constate que dans les sanatoriums, les tuberculeux étaient enfermés, avec la mort, mais aussi la créativité. Notre voisin de nuit mourrait et, en même temps, on faisait des bals, des pièces de théâtre… Beaucoup d’écrivains et de philosophes se sont aussi épanouis dans ces sanatoriums où on mourrait tous les jours!

Et à titre collectif? Pensez-vous que nous puissions en sortir grandi ou au contraire que nos pires travers sont susceptibles de se tailler… la part du lion?
La nature humaine est faite de merveille et d’horreur.
Quand le virus sera mort, parce que les virus finissent toujours par mourir, on aura beaucoup de morts (j’espère pas trop si on se confine bien), de dépressions, beaucoup de ruines de petite entreprises. Ce qui va nous amener à nous interroger sur notre culture d’avant le virus : une culture de la rentabilité individuelle, où on a oublié l’importance de la famille, de l’attachement au nom de la réussite personnelle. Or, après chaque catastrophe, on constate une recomposition des valeurs morales. Par exemple, après l’épidémie de peste du XIVe siècle, le servage a disparu. Avant il y en avait tant que les paysans étaient serfs. Deux ans après, pour faire redémarrer le pays, il a fallu les payer: la hiérarchie des valeurs morale n’était plus la même, un homme n’était plus une annexe de cheval ou de bœuf, mais un être humain qui se faisait payer pour son travail… Ça, c’est la merveille, la révolution culturelle que je prévois pour 2021.

Et l’horreur?
L’horreur, toujours dans l’exemple de la peste, lorsqu’elle est arrivée à Marseille en 1348, il y a eu très vite énormément de morts et les gens ont fui vers Aix et Manosque, emportant avec eux la maladie. Si bien que quelques jours après Aix et Manosque comptaient aussi beaucoup de morts. Là, les survivants ont encore fui, montant vers Avignon ou Valence. Et ainsi de suite. Deux ans plus tard, un Européen sur deux était mort. En fait, ces gens-là ont réagi comme hier (mardi, Ndlr) quand les Parisiens ont pris le train pour venir en province, transportant le virus avec eux.
Mais l’horreur, c’est aussi ce qui peut arriver ensuite. En guerre, lorsque l’ennemi est visible, on se regroupe, on peut le combattre, l’affronter. Mais lorsqu’il est invisible, c’est la rumeur qui prend place et on tombe vite dans la recherche de boucs émissaires. Chacun trouve le sien.
Néanmoins, je fais le pari que cette crise nous permettra de tirer le meilleur de nous-même.

Mais comment faire pour que le positif prenne le pas sur le négatif ?
Les médias ont un rôle prépondérant à jouer. L’explication, qu’ils font bien, permet de lutter contre les rumeurs, de donner des conseils de protection, d’expliquer que lorsqu’on est confiné, il faut surtout parler, créer, s’occuper de nos enfants.
Et puis il y a l’humour, qui redevient un facteur de protection majeur. On voit des tas de jeunes qui ont des créativités extraordinaires. À mourir de rire, pas à mourir de virus!

Propos recueillis par Virginie Rabisse vrabisse@varmatin.com Mis à jour le 21/03/2020 à 15:41 Publié le 21/03/2020 à 15:30

 

Mise à disposition d'un dispositif numérique d'attestation de déplacement

 

image attestation numerique de deplacement

Dans le cadre des mesures de confinement, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, annonce la mise à disposition d’un dispositif numérique d’attestation de déplacement dérogatoire, en complément du dispositif papier toujours valide. Ce service sera accessible en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur.

Le dispositif sera accessible dès le lundi 6 avril 2020.

Ses objectifs premiers sont :

  • pour les concitoyens : fournir une nouvelle capacité de production de l’attestation simple et sûre ;
  • pour les forces de l’ordre : sécuriser le contrôle au travers d’une capacité de lecture à distance des informations figurant sur le document, par lecture d’un QR Code.

Le formulaire disponible en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur permettra de renseigner les informations relatives à l’identité, l’adresse, le motif de la sortie, ainsi que la date et l’heure.

Un fichier PDF comprenant l’ensemble des informations et à l’image de la version papier est alors généré. Ce document comporte automatiquement un QR Code comprenant l’ensemble des données du formulaire, ainsi que la date et l’heure de génération du document.

Ce fichier doit être présenté sous forme numérique lors d’un contrôle grâce à un smartphone ou à une tablette numérique.

Ce service n'est pas un traitement de données personnelles. C’est une traduction fidèle du dispositif déclaratif au format papier : aucune donnée saisie n’est transmise aux serveurs du Gouvernement. Les données saisies servent uniquement à générer localement, sur l’appareil de l’usager, l’attestation sous forme numérique.

Ce service a été conçu pour être facilement utilisable par les personnes en situation de handicap, en appliquant les règles définies par le référentiel RGAA (Référentiel général d’accessibilité pour les administrations).

Ce service est accessible sur tout type de terminal mobile (smartphone ou tablette) au travers d’un navigateur relativement récent.

Un formulaire en ligne a été préféré à la création d’une application disponible sur les magasins d’applications mobiles. La solution du formulaire est en effet parue plus simple à utiliser pour le plus grand nombre et permet de faciliter les éventuelles mises à jour au cas où l’attestation viendrait à évoluer.

https://media.interieur.gouv.fr/deplacement-covid-19/

Source : Ministère de l'intérieur

 



 

Date de modification : 16 novembre 2020

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